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J1 du Web Summit : « Human First »

Human First . Retour du Web Summit

Human First . Retour du Web Summit

42 000 participants. 1000+ speakers. 1000+ startups exposantes. 21 summits thématiques. Difficile derrière ces chiffres vertigineux de se rendre vraiment compte de l’ampleur du Web Summit. Jusqu’au moment où on entre sur la scène principale…

Alors évidemment il est difficile d’être partout et de voir tout ce qu’on a envie de voir mais on ne s’est pas trop mal débrouillés. Nous avons vu une vingtaine de keynotes aujourd’hui et vadrouillé dans les différentes zones du Summit. Et voici les 5 tendances que nous retenons de la première journée.
 

« HUMAN FIRST »

L’humain d’abord

Marcus Woxneryd, fondateur de ustwo

Marcus Woxneryd, fondateur de ustwo

C’est l’élément le plus marquant de cette première journée, nous l’avons entendu dans presque toutes les conférences. La plupart des startups qui réussissent aujourd’hui placent l’humain non seulement au coeur de leur produit mais aussi de leur entreprise. C’est le cas par exemple de Stewart Butterfield, fondateur de Slack, qui a beaucoup parlé de l’importance de ses équipes, dont la mission est de remettre de l’humanité dans le software. C’est selon lui la seule façon pour Slack de réussir. Ce n’est pas parce que l’on bosse dans le numérique que l’on oublie les gens, aussi bien les utilisateurs que et les équipes qui le font.

« People are the most important thing in a company »
Alex Bard, le fondateur de Campaign Monitor

Pour Marcus Woxneryd, fondateur de UsTwo (et éditeur du sublime jeu Monument Valley – photo ci-dessus) il n’y a pas d’entreprise extraordinaire, il n’y a que des collaborateurs extraordinaires. Et il matérialise cette conviction de plusieurs manières : entreprise horizontale, basée sur le leadership plutôt que sur le management, où l’ambition, les succès et les échecs sont partagés collectivement (70% des profits de Monument Valley reversés à son équipe, 50% du budget de la startup alloués aux activités de collaboration / teambuilding / célébration).

Autre point commun : reconnecter le produit avec le client, en concevant notamment une expérience utilisateur exceptionnelle (cf. « Design is the new engineering »). Anne Pascual, designer chez IDEO, a fait une excellente présentation de son travail sur la confiance : « People need love and trust », « Trust is about relationship ». Selon elle, nous ne pouvons pas avoir de relation avec un client s’il n’y a pas de confiance.
 

« DESIGN IS THE NEW ENGINEERING »

Le design devient la nouvelle ingénierie

Design is the new engineering

Neil Rimer (Index Ventures), David Okuniev (Typeform), Mike Davidson (Twitter), Jeffrey Veen (True Ventures)

La tendance est aux « Design Startups », ces entreprises dont l’un des fondateurs est designer (Typeform, AirBnb, Pinterest, Path, etc.) Cette année 27 startups avec un fondateur designer ont été acquises par des Tech companies. Six fonds d’investissements ont invité des designers à leur board ou en tant que partenaires. Neil Rimer (Index Ventures) confirme cette appétence des VC pour les boites design-oriented : « Quand on a cette approche design & UX dès le départ, c’est qu’on a la préoccupation forte de connecter le produit au client et c’est un premier gage de traction ».
Cette tendance s’accentue avec l’évolution des outils du designer. Il a fallu l’arrivée des CSS et de tout un tas d’outils (frameworks, outils javascript, outils de prototyping comme Marvel, etc.) pour que les designers aient de nouveau voie au chapitre.

Prototyping Power > Design power > UX power > Great user experience.

 

« VALUES BEFORE VALUATION »

Les valeurs avant la valo

Values before valuation

Un extrait du manifesto de Kickstarter

Yancy Strickler, fondateur de Kickstarter, a apporté une note rafraichissante à ce WebSummit avec des propos à contre-courant, surtout pour une entreprise américaine devenue aussi importante en si peu de temps (2,5M $ levés en 2009 vs. 529M $ en 2014). Selon lui, il y un discours trop dominant dans l’univers startup, où l’on cherche à devenir riche plutôt que d’apporter de la valeur, où l’on cherche à devenir global, dominer, devenir une licorne, aller vite, toujours plus vite, où l’on laisse parfois ses valeurs de côté pour dégoter ce chèque qui va nous permettre de grossir (vite, plus vite… remember !).
Il a tenu un discours qui a vraiment résonné chez nous, où l’on pense long terme, impact, liberté – en étant rentable – (pour info Kickstarter est devenu rentable au bout de 5 ans), où l’on prend le temps de bien faire les choses pour construire un projet pérenne dans le temps, qui sera la meilleure manière de remplir la mission, l’objectif que l’on se fixe. Pour le cas de Kickstarter « faciliter l’émergence et l’art, de la culture et de la créativité, dans toute ça diversité. Et de faire un fuck à la monoculture. » (cf. photo ci-dessus)
PS : Kickstarter est devenue une B Corp récemment.
 

« EMAIL IS NOT DEAD »

Le mail n’est pas mort !

Deux conférences ont traité le sujet de deux manières différentes « The email killer ? » avec le fondateur de Slack et « Is email really dead ? » avec le fondateur de Campaign Monitor.
En fait, ni Stewart Buttefield de Slack ni Alex Bard de Campaign Monitor ne sont convaincus de la mort de l’e-mail. Pour Stewart Butterfield, le mail a encore de long jour devant lui… mais c’est une tare pour la communication en interne qui requiert de plus en plus d’interactions et de contexte. Avec son produit Slack, vous gardez trace des discussions, les gens peuvent s’y greffer et voir l’historique, les discussions vivent (pour en savoir plus, un article qui résume la conférence du fondateur de Slack). De son côté, Alex Bard met en avant le fait que selon de récentes études, le mail reste le meilleur moyen online d’acquérir et de retenir des clients (74% plus efficace que les réseaux sociaux pour l’engagement client). Et Slack, qui est un outil de productivité, réduit le nombre de mails reçus… ce qui est encore mieux pour les entreprises puisque leurs mails ont moins de « concurrence » dans la boite mail de leurs clients ou prospects.

Le mail n’est pas mort, il évolue… pour le meilleur ?!
 

« THE WORLD IS DIFFERENT THAN WE THINK »

Le monde est différent de ce que l’on pense

En fin de journée, nous avons assisté à la conférence de Saul Klein de Localglobe, qui, avec une approche basée sur les datas, nous a donné une vision du monde Internet… et le constat est sans appel : l’Europe et les Etats-Unis ne représentent déjà plus la majorité de l’audience du World Wide Web.
Les Etats-Unis et l’Europe ne représentent que 14% de l’audience sur Internet, alors que 85% de la population est déjà connectée. A l’inverse, la Chine et l’Inde représente 32% de l’audience alors que respectivement 51% et 76% de la population n’est pas encore connectée. Et ce n’est qu’un extrait des infos très intéressantes qui montrent le monde tel qu’il est et sa dynamique d’évolution. A voir l’excellente présentation de Saul Klein ci-dessus.

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